Daniel-Lesur (de son vrai nom : Daniel-Jean-Yves Lesur) naquit, en 1908 dans un milieu familial acquis à la musique.
Au Conservatoire de Paris, où il entra à l’âge de onze ans, il étudia avec Jean Gallon (harmonie) et Georges Caussade (fugue). Toutefois, c’est en dehors de cette institution qu’il rencontra son maître le plus influent, Charles Tournemire (avec lui, sa mère, Alice Thiboust, organiste, avait jadis étudié la composition et l’orgue). Âgé de dix-neuf ans, il en devint le suppléant aux orgues Cavaillé-Coll – jadis tenues par César Franck – de l’église Sainte-Clotilde à Paris.
En 1935, il commença à enseigner le contrepoint à la Schola cantorum de Paris. L’année suivante, il fonda, avec Yves Baudrier, André Jolivet et Olivier Messiaen, le Groupe Jeune France, qui aspira à retrouver l’élan spirituel de la musique primordiale et à réhumaniser l’art en tournant le dos au néo-classicisme mondain alors en vogue.
Membre du Jury du Grand Prix de Chartres 1973.
Après la Seconde guerre mondiale, il occupa des postes éminents à la Radio Télévision Française, à la Schola Cantorum de Paris (il la dirigea entre 1957 et 1962), et au Ministère de la Culture. Il mourut en 2002.
Daniel-Lesur partagea bien des points avec Olivier Messiaen, qu’il avait rencontré à douze ans sur les bancs du Conservatoire de Paris et qu’il allait fraternellement côtoyer jusqu’à l’Institut de France, où tous deux allaient être élus : des enseignants communs ; la forte empreinte de Tournemire ; une spiritualité effusive ; l’orgue comme laboratoire de création ; et le monodique plain-chant comme idéal de la modalité.
Daniel-Lesur a composé une œuvre importante dans laquelle tous les genres sont représentés, de l’opéra à la musique d’orchestre, en passant par la musique de chambre.