Née à Cenon (Gironde), Lys Nordet se forme d’abord à la danse classique et contemporaine avec Mlle Texier et M. Paoli (professeur au CNR de Bordeaux). Elle enseigne ensuite la danse classique et l’expression corporelle à Bordeaux, puis à Paris où elle obtient un diplôme de préparateur physique.
Elle débute l’apprentissage du chant lyrique avec Jacques Mars et intègre le conservatoire du Xe arrondissement dans la classe d’Éliane Manchet. Elle obtient son premier prix de chant des conservatoires de Paris dans la classe de Bernadette Antoine, ainsi qu’une première médaille à l’unanimité de théâtre musical et d’art lyrique dans la classe de Joëlle Vautier.
Parcours scénique : elle interprète notamment Mireille dans « Mireille » de Gounod, Belinda dans « Didon et Enée » de Purcell, Rowan dans « Le petit Ramoneur » de Britten, Gabrielle dans « La Vie Parisienne » d’Offenbach (mise en scène Jérôme Savary), Alice dans « Le Comte Ory » de Rossini, Violetta dans « La Traviata » de Verdi et Micaëla dans « Carmen ». Elle se produit dans diverses salles parisiennes, à l’Opéra-Comique, en Allemagne, aux États-Unis et en région.
Répertoire de concert : elle chante les Magnificat et Gloria de Vivaldi, le « Dixit Dominus » de Haendel, la Passion selon Saint Jean de Bach, la 9e de Beethoven, les Requiems de Mozart, Fauré, Brahms, Verdi et Saint-Saëns, ainsi que des mélodies de Fauré, Chausson, Poulenc, Debussy et Rachmaninov.
Elle collabore avec de nombreux chefs d’orchestre dont Yves Parmentier, Jean-Claude Soubeyran, Claude Schnitzler et des chefs internationaux équatoriens et chiliens. Elle participe régulièrement à des festivals en France (Bretagne, Vaison-la-Romaine, Ardèche) et à l’étranger (New York, Connecticut, Équateur).
Elle participe à des créations contemporaines d’œuvres de Pierre-André Athané, Michel Bosc, Gréco Casadesus et Alain Payette. Créatrice de spectacles, elle conçoit « Mélimél’opérette » qu’elle adapte pour différents festivals.
Depuis 2005, elle travaille avec la Compagnie Trabucco pour des spectacles lyriques et comédies musicales en tournée nationale (« Ça C’est Paris », « Les Folles Années de l’Opérette », « Piaf 100 ans d’amour »).
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Né le 8 mai 1959 à Niort, Gilles Lefèvre commence ses études de violon en 1968 au Conservatoire de la Province de Québec à Montréal avec Calvin Sieb.
En 1974, il obtient le Premier Prix du Concours de l’Orchestre Symphonique de Montréal, puis devient lauréat du Concours International des Jeunes de Prague en 1975.
Il étudie aux États-Unis à la Juilliard School auprès d’Ivan Galamian et Dorothy Delay, puis en France avec Zino Francescatti, Josef Gingold, Richard Odnoposoff et Christian Ferras. De 1976 à 1982, il étudie au CNSM de Paris où il obtient son premier prix de violon avec Christian Ferras, ainsi que le prix de musique de chambre dans la classe de Geneviève Joy.
La fondation Cziffra l’invite comme soliste lors de l’inauguration de l’Auditorium Franz Liszt à Senlis en 1977 et au festival de la Chaise-Dieu. Il se produit en soliste avec l’Orchestre Symphonique de Montréal, l’Orchestre de l’Île de France, l’Orchestre Symphonique de Nice et l’Orchestre du Capitole de Toulouse.
Chambriste, il collabore avec Christian Ferras, Georges Cziffra, Michel Plasson, Gérard Jarry, Pierre Pierlot, Marc-Olivier Dupin et ses frères Philippe, David et Alain Lefèvre. En 1981, il participe au Festival de musique de chambre de Paris avec son frère Alain, ce qui leur vaut des engagements à Bruxelles, Munich et Paris.
De 1983 à 1986, il est violon solo de l’Orchestre de chambre de Paris et de Normandie. En 1985, il obtient son Certificat d’Aptitude et débute l’enseignement, qu’il poursuit au CNR de Tours et au conservatoire P. Dukas du 12e arrondissement de Paris.
Il est violon solo de l’Ensemble Instrumental de la Mayenne avec lequel il enregistre des œuvres de Jacques Chailley et Albert Fasce (première mondiale) sur étiquette Solstice. Membre créateur du Trio Ars Viva, il est invité comme violon solo à l’Orchestre Symphonique de Tours et occupe le poste de violon solo de l’Orchestre Symphonique d’Orléans depuis 2015.
Il joue un violon Paul Kaul de 1936, modèle créé spécialement pour Georges Enesco.
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Éveillé tôt à la musique, Patrick Delabre pratique le piano et le chant. Il étudie l’orgue et l’écriture au conservatoire national de région de Lille, puis approfondit l’harmonie, le contrepoint, la fugue et l’orgue au conservatoire national supérieur de musique de Paris, dont il est quatre fois lauréat.
Nommé organiste titulaire-adjoint de Philippe Lefebvre à la cathédrale de Chartres en 1976, il lui succède en 1986, et y sera titulaire jusqu’à sa retraite en septembre 2022 ; il est aujourd’hui organiste émérite du grand orgue. Lauréat du concours international d’improvisation de Lyon et finaliste du concours international d’improvisation de Chartres, il développe son activité autour du grand orgue de la cathédrale, de l’enseignement, des concerts et des animations pédagogiques.
Après avoir enseigné l’écriture au conservatoire de Poitiers pendant vingt ans, il prend en 2003 la responsabilité des classes d’orgue de Lucé et Chartres.
Il se produit sur les grands instruments français : Saint-Maximin, Poitiers, Sainte-Croix de Bordeaux, Saint-Ouen de Rouen, et à Paris (Saint-Sulpice, Saint-Eustache, Notre-Dame). Il donne également des concerts à l’étranger : Angleterre, Belgique, Allemagne, Pologne, Tchéquie, Suisse, États-Unis, Canada, Japon.
Membre du jury de concours internationaux (Chartres, Hambourg, Saint-Blasien), il enregistre un disque Jean-Sébastien Bach et César Franck à la cathédrale de Chartres. La Maison de disque Forlane lui confie la composition d’arrangements de chansons populaires traditionnelles pour chœur d’enfants et ensemble instrumental, enregistrées par la Maîtrise d’enfants de l’école nationale de musique de Chartres en 2002.
Son enregistrement des sonates d’église de Mozart avec les membres du Quatuor à cordes de Chartres reçoit un accueil favorable de la critique. En 2006, dans le cadre du Millénaire Fulbert de Chartres, il participe comme organiste improvisateur à la création de l’oratorio Stella Maris d’Helge Burggrabe, capté par Arte et créé également à Hambourg. Il assure la création de la Messe de Chartres de Jacques Charpentier pour voix, instruments et orgue.
Il est chevalier de l’ordre des Arts et Lettres.